Succès confirmé pour la 2ᵉ édition de l’École d’été PLASMAScience

La deuxième édition de l’École d’été PLASMAScience, organisée par l’EUR PLASMAScience, s’est déroulée du 22 au 28 juin sur l’île de Porquerolles (France) autour du thème « Plasmas for Society », avec un focus particulier sur les plasmas froids. L’événement a attiré 70 participants venus de 20 pays, confirmant son rayonnement croissant à l’international.

Face à un nombre de candidatures presque deux fois supérieur à celui de l’an passé, le comité scientifique international (SOC) a procédé à une sélection exigeante, retenant 52 participants. Une attention particulière a été portée à la diversité des profils : 57 % d’hommes et 43 % de femmes, issus de disciplines et d’origines variées. Les doctorants constituaient 77 % des participants, complétés par des post-doctorants et jeunes ingénieurs (18 %), mais aussi par quelques étudiants de Master déjà auteurs de publications scientifiques (5 %).

Pendant six jours, les participants ont bénéficié d’un programme intensif et diversifié, explorant de multiples facettes de la physique des plasmas froids à travers des cours et ateliers animés par 14 experts internationaux issus de huit pays.

Les thématiques abordées couvraient un large éventail d'applications, allant de l’environnement aux technologies spatiales, en passant par l’énergie, l’agriculture ou encore les procédés industriels.

Parmi les sujets traités figuraient l’électrochimie plasma abordé d’un point de vue applicatif (Peter Bruggeman, University of Minnesota) et fondamental (David Go, University of Notre Dame). L’utilisation des plasmas radiofréquences basse pression dans la microélectronique (Émilie Despiau-Pujo, Université Grenoble Alpes), ou encore dans le traitement de surfaces à pression atmosphérique (Fiorenza Fanelli, CNR-ICCOM, Italie) ont également été présentés.

Les plasmas magnétisés basse pression appliqués à la propulsion spatiale, via les Hall thrusters (Laurent Garrigues, Université de Toulouse), ou bien à la fusion, la pulvérisation cathodique magnétron et les sources ECR (Nicolas Plihon, ENS Lyon),  ont illustré l’interdisciplinarité croissante du domaine.

D’autres interventions ont mis en lumière des champs émergents tels que les applications agricoles et alimentaires des plasmas (Nevena Puac, Institut de physique de Belgrade), les procédés plasmas pour la production de cellules solaires (Pere Roca i Cabarrocas, École Polytechnique), les cristaux photoniques et métamatériaux plasmas (Osamu Sakai, Université de Shiga), ou encore les sources d’ions négatifs d’hydrogène et de deutérium sans césium pour la fusion (Panagiotis Svarnas, Université de Patras).

Des exposés, abordant les procédés de conversion chimique écologiques assistés par plasma (Richard van de Sanden, TU Eindhoven) et la modélisation hybride des plasmas RF à pression atmosphérique (Màté Vass, Ruhr-Universität Bochum), l’optimisation de procédés complexes à l’aide du machine learning (Ali Mesbah, UC Berkeley),  ainsi que l’application de méthode d’analyse de réseau pour des données plasma (Tomo Murakami, Seikei University), ont complété le riche programme.

Ce panorama large et structuré a permis aux participants de se familiariser avec les enjeux actuels du domaine, tout en découvrant les perspectives offertes par les plasmas dans des secteurs variés.

La qualité du programme et la richesse des échanges ont marqué les esprits. Nassima Jaghar, doctorante à l’UM6P (Maroc), témoigne :

« Une expérience aussi riche que mémorable. La diversité des thématiques, la qualité des intervenants, le cadre exceptionnel, l’ambiance conviviale et l’organisation impeccable ont fait de cette semaine un moment inoubliable. Les échanges entre étudiants venus d’horizons très différents ont été particulièrement stimulants. »

Pour les organisateurs, Karim Ouaras (LPICM) et David Pai (LPP), les objectifs sont atteints :

« L’école a favorisé le partage de savoirs, suscité de nouvelles vocations, et encouragé la mise en place de collaborations internationales prometteuses. »

Fouad Sahraoui, directeur scientifique de l’EUR PLASMAScience, souligne quant à lui l’évolution de l’événement :

« L’école gagne en visibilité. Elle est désormais coorganisée par plusieurs laboratoires, illustrant une belle dynamique collaborative au sein de l’EUR PLASMAScience. Nous constatons une forte hausse du nombre d’excellentes candidatures. L’édition 2025 a accueilli 50 % de participants internationaux, confirmant la bonne attractivité de l’école, en France comme à l’étranger. »

Portée par cet enthousiasme, la prochaine édition PLASMAScience Summer School 2026 se prépare déjà : elle aura lieu  du 21 au 27 juin 2026, à Porquerolles.